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Publié par andika

J'ai toujours tendance à me méfier de ces films inspirés de faits réels car ils tendent à essayer de nous émouvoir outre mesure en affirmant que cela s'est produit.

Mais cette histoire est tellement authentique et invraisemblable qu'elle dépasse clairement la fiction. Malgré tout, le film n'oublie jamais de garder de la sobriété, de la subtilité. Ainsi, le héros Saroo, vit dans le dénuement et la pauvreté en Inde mais il est entouré de tout l'amour de sa famille et avant tout de son grand frère, Gubbu. Ainsi, ce qui va marquer, ce n'est pas le fait qu'il soit pauvre mais sa solitude tout au long de l'histoire. Sa solitude à Calcutta. Sa solitude même au sein de sa famille adoptive en Australie, même avec sa fiancée (Rooney Mara est exquise). Il reste malgré tout un déraciné et Dev Patel joue cela très bien.

Comment ne pas parler de cette photographie sublime, de cette réalisation qui nous fait nous perdre dans l'écran. Cette façon de filmer l'Inde, ses paysages, ses visages, ses couleurs, sa nourriture, sa pauvreté, sa beauté malgré tout. Comment oublier aussi cette bande originale avec ces passages au piano exquis.

C'est une histoire profondément humaine qui fait relativiser beaucoup de chose. Le drame de la pauvreté en Inde qui conduit près de 80000 enfants à disparaitre chaque année. Le drame éventuel de l'adoption qui ne se passe pas toujours bien mais auquel les adoptants doivent faire face et assumer. Ainsi, dans son rôle de mère secouée, Nicole Kidman excelle. Drame humain aussi qui montre le caractère absurde de la vie qui tient à si peu de chose, une mauvaise prononciation, un accident, un hasard. Mais en contrepoint, ce film nous conte ce qu'est l'amour, ce qu'est l'espoir, ce qu'est la partage. Ce film, c'est la vie.

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